La médisance : « La rumeur fait fureur »

Ce matin d’été les abeilles butineuses firent grand bruit en découvrant furieuses leur champ de fleurs ravagé.

Toutes ces reines des odeurs aux saveurs délicieuses venaient de se flétrir en cœur. Qui donc était l’auteur d’un si grand malheur ?

A cet instant s’approcha de ces dames agitées un vilain bourdon.

L’air assuré, il prétendit faire une révélation. « J’ai vu aux aurores voler à proximité de vos fleurs un oiseau de grande taille. Il ne faut pas chercher plus loin votre coupable. »

Coccinelles et autres spectateurs accouraient constater l’étendue de la désolation. Juste à ce moment s’approcha un magnifique oiseau mouche.

« Le voilà de retour sur les lieux de son crime ! C’est lui le coupable. Je le reconnais. » accusa alors virulent notre vilain bourdon.

« Quelle est toute cette agitation ? Vous voulez finir comme ces fleurs à vous étourdir en cœur sous cette terrible chaleur ? » fit le majestueux colibri.

Réalisant enfin les causes du sinistre qui les accablait, un froid de honte traversa toute la communauté des insectes ailés.

« Quand la passion l’emporte sur la raison, la calomnie fait son lit. »